Mercury Day :: Le Spring Break des îles





Déjà vue 1150 fois, et 0 fois aujourd'hui

Des adeptes du Sea, Sex and Sun organisent le 14 et 15 Août 2015, la onzième édition du: « Mercury Day » (en hommage aux moteurs Mercury) à Sainte-Lucie. La plus grande fête de l'année aux Antilles. 500 bâteaux, plus de 3000 personnes réunis sur une même île. Deux jours d'installation pour une journée de folie. Des gros moteurs, de l'alcool, plein de filles, voilà les ingrédients de cette nouvelle édition du Mercury Day.

La lecture du dossier de présentation vaut le détour :
Présenté comme « un évènement incontournable de la Caraïbe », cette gigantesque fiesta serait la vitrine « de toutes les valeurs qui sont chères aux Antilles : ambiance musicale, joie et bonne humeur, …. ». « Synonyme de mixité raciale et sociale », il est « attendu de pied ferme aussi bien par les élus que les invités des années précédentes ».
Mieux encore, les organisateurs déclarent que l’édition 2015 serait « l’occasion de dévoiler le nouveau visage du Mercury Day, en mettant en avant :
Et de conclure « que la population locale ou touristique que peut accueillir chaque jour sur ces îles est
également la bienvenue à cet évènement ». De ce fait, au cours des deux premières éditions quelques Antillais
ont été invités à franchir la bien blanche barrière de corail : il s’agissait pour la grande majorité de jeunes
guadeloupéennes... comme on peut le constater en visitant les albums photos sur le site du Mercury Day.
Les Guadeloupéens ont en mémoire la fameuse édition 2007 où pas moins de 500 hors bords et plus de 3000 personnes
sous l’emprise d’alcool et autres addictions pour la plupart, ont pris d’assaut cet îlet de 200m2 du
Grand cul de sac marin.

Pour rappel, l’îlet Caret est un site naturel, patrimoine écologique des Guadeloupéens qu’il convient de protéger et d’intégrer au parc national pour garantir sa sauvegarde.
La lecture du dossier de présentation vaut le détour :
Nous nous rappelons aussi les innombrables interventions des sauveteurs et des pompiers portant secours en mer et à la marina du Gosier aux nombreux participants saouls et pétés. Contrairement aux dires des promoteurs de cette manifestation, le Mercury Day n’est :
Vous l’aurez compris, il s’agit purement et simplement d’une immense fête :
Ce type de manifestation ayant pour but de présenter « les îles des Antilles » comme des lieux de villégiature et de plaisirs en tout genre n’a donc en rien pour mission, ni de protéger, ni de valoriser nos environnements mais plutôt d’assurer la promotion de certaines îles, festives et débauchées.
Il s’agit en fait de l’importation d’un modèle parti des Etats Unis et appelé « Spring break » : Les étudiants américains se rendent dans un pays "tropical" pour une semaine complète de beuveries et de défonces conclues par des orgies. Les villes de Cancun et d’Acapulco au Mexique sont les plus connues mais sont loin d’être les seules villes ainsi transformées en bordels à ciel ouvert. Entourées de misère et de pauvreté, leur choix n’est pas innocent...
Pour ou contre le Mercury Day ?
Mercury Beach. Un événement qui provoque des réactions diverses sur le net.
Au-delà des réactions « jalouses », et des interrogations sur les moyens dédiés à « la fête » en Guadeloupe et en Martinique, quelques
observateurs s’interrogent sur les impacts de telles manifestations sur les milieux. Les fonds et les bords de mer. La plage et les plantations
d’espèces. La mangrove, très riche et très proche du lieu de l’événement. Des raisons qui avaient il y a quelques années, poussé les autorités
guadeloupéennes à rejeter l’autorisation donnée à la « Mercury Day » sur l’îlet Caret. En Martinique, les organisateurs ont su convaincre l’ONF
et la Ville de Sainte-Anne, gestionnaires du site des Salines.



Cette année l’événement Mercury Beach (qui aura lieu à Sainte-Lucie) s'agrandit. Il y aura deux événements :
Le Mercury Day 2015 se prolonge pour 2 jours de folie à Saint-François à l'Anse Champagne en Guadeloupe :
Les images de la Mercury Beach 2015 :
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Source de l'article: UGTG.org